Elizabeth Giuliani, Bertrand Bonnieux, Pascal Cordereix "Souvenirs, souvenirs… Cent ans de chanson française"

Avis aux visiteurs de l’exposition “Souvenis, souvenirs”, qui se tient jusque à la fin de l’année à la BNF (voir notre article) et aux amateurs de chanson : le catalogue de l’exposition est peu onéreux.
Fort documenté, il retrace comment la chanons “futile mais essentielle (…) tisse la trame sonore de nos vies. Elle épouse l’air du temps, se glisse dans la mémoire et, à sa manière légère et nonchalante, traduit les interrogations et les rêves des Français.”
On devrait dire “LES chansons françaises”, car qu’y a-t-il de commun entre celle qui se pratiquait il y a un siècle dans les caf-conc’ et celle qui emprunte aujourd’hui à la world music ou à l’électronique ? La chanson est multiple, assurément.
Ce livre reprend le fil de l’exposition “Souvenirs, souvenirs”, mais surtout présente des iconographies (partitions, affiches, photos de scène, pochettes de disques et objets-culte) qui ne sont pas visibles durant la visite à la Grande Bibliothèque.
Seul regret : malgré la grande réputation de la maison Gallimard et le travail de trois auteurs, on n’est pas à l’abri d’une erreur. Surtout s’il s’agit de l’histoire récente. Albin de la Simone n’a jamais chanté “Mon week end chez tes parents”. Il s’agit certainement d’une mauvaise compréhension d’une chronique de Christophe Conte parue dans “Les Inrocks”.
Il écrivait que l’abum d’Albin de la Simone “nous change des recueils dépressifs (“Mon week-end sous Temesta”) ou des croquis réalistes (“Mon week-end chez tes parents”) qui constituent l’ordinaire ronflant de la Nouvelle Chanson Française de Qualité.”
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Elizabeth Giuliani, Bertrand Bonnieux, Pascal Cordereix “Souvenirs, souvenirs… Cent ans de chanson française”, éditions Gallimard, Paris , 160 pages, 13 euros.
vendredi 9 juillet 2004