Orwell “L’archipel”

Avec ses cuivres élégants, cordes raffinées et harmonies dignes des Beach Boys, la pop des Nancéiens d’Orwell rêve d’horizons lointains. Exportée jusqu’au Japon, leur musique séduit par son élégance grandiloquente.
Production léchée, arrangements de cordes, cuivres classes, pianos carillonants, harmonies vocales dignes de Beach Boys à la française : la pop des Nancéiens Orwell rêve de grands espaces. Dommage qu’en France l’on ne puisse pratiquer le cruising, cet art un peu primaire qui consiste à prendre une voiture et rouler pendant des milliers de kilomètres avec le desert à gauche, le désert à droite, le ciel devant et des motels tous les cent kilomètres pour faire un dodo bien mérité. Remarquez Orwell s’exporte aussi très bien au Japon (le titre de cet album sonne comme un appel du pied), archipel réputé pour son exiguité, mais où l’on peut voyager en monorail. Ce qui plait aux Nippons est sans doute ce qui chavire également notre oreille hexagonale : une idée du bon goût un poil grandiloquente, dans la lignée des chanteurs en O (Gilbert O Sullivan, interprète de “Claire”, ou plus récemment de Sean O Hagan) ou celle du méconnu Pete Aves. Archi perle.
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Orwell “L’archipel” (Twin Fizz/Discograph)
In your playground / Mon adversaire / De l’autre côté / Everywhere / Happy where you are / Interruption / Les avancées (feat. Hugo) / Here and there (feat. James Warren) / Monorail / Sans le savoir / La remise / L’archipel
jeudi 21 avril 2005