LCD Soundsystem “LCD Soundsystem”

LCD Soundsystem “LCD Soundsystem”

James Murphy, moitié de DFA, mêle rock et dance. Si l’album séduit par son énergie robotique et urbaine, il manque selon moi d’audace. Loué par la presse, il reste agréable mais ne réinvente rien. Une révolution ?

J’ai dû me tromper d’époque. Ou alors je n’ai plus la foi en l’industrie du disque (priez pour elle), mais je ne comprends pas vraiment pourquoi l’on s’extasie devant ce double album (un peu truqué car il eut certainemeny été possible de placer tous les titres sur une seule galette). Certes, il est signé James Murphy, moitié du label new-yorkais DFA (qui a signé entre autres The Rapture), et mixe rock et dance comme Primal Scream ou Happy Mondays auparavant. Cette musique urbaine, robotique et parfois martiale séduit… mais il n’y a, selon moi, pas de quoi s’en relever la nuit. Tant pis si la presse pro (vous savez ceux qui vendent de la pub) pense le contraire… et essaie de vous convertir à ce disque somme toute agréable mais sans plus. C’était peut être “le disque le plus attendu bla bla bla”, mais c’est au final un disque dansant de plus. La révolution a eu lieu… mais dans les bureaux marketing encore une fois, qui se sont un peu trop montés le bourichon pour pas grand chose. Ceci dit, dommage que les critiques (qui avaient dû négocier la couverture depuis des mois sans avoir entendu le moindre son) leur aient emboité le pas.

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LCD Soundsystem “LCD Soundsystem” (DFA/Labels)

Disque 1 : Daft Punk is playing at my house / Too much love / tribulations / Movement / never as tired a when I’m waking up / On repeat / Thrills / Disco infiltrator / Great release

Disque 2 : Losing my edge / Beat connection / Give it up / Tired / Yeah (crass version) / yeah (pretentious version) / Yr city’s a sucker (full version)

dimanche 15 mai 2005

Jean-Marc Grosdemouge