Khan “Who never rests”

Khan “Who never rests”

Tiens, un cousin d’Uwe Schmidt : il a beau avoir un super nom (en vrai il s’appelle Can Oral, que demander de plus ?), notre homme, né de parents turcs et finlandais, en plus de multiplier les voyages (il se ballada à New York, Mexico, Cologne et en Finlande avant de de fixer à Berlin), multiplie les pseudos : Bizz OD, 4E, El Turco Loco, Captain Comatose, Kid et désormais… Khan. Il n’y a pas de quoi y voir un hommage au chef mongol : Gengis Khan n’aurait pas pu danser sur cette musique électro, bien plus urbaine que steppique. C’est plus le step au sens anglo-saxon de “pas” qui est utilisé de bout en bout de cet album qui ne se repose jamais, puisque la basse est évidement toujours sautillante. Une petite bizarrerie s’est même nichée au coeur de l’album : croyez nous si vous voulez, mais “You like to party” (au refrain directement pompé sur le thème de James Bond) me fait étrangement penser à un morceau cobnstruit sur quelques samples de “Tropique”, un titre des années 80 interpérété par une chanteuse belge du nom de Muriel Dacq. On se croirait à Rimini ou à la Macumba de Vesoul, mais ça le fait. Pas cap ? Cet album est assez ouvertement foufou, et sauf exception (“On the run”), il assume tellement bien son irrésistible envie de faire transpirer les dancefloors qu’on a envie d’y croire. Khan est donc bien un cousin de Schmidt, mais aussi le correspondant allemand de James Murphy. Appelons ça RFA Soundsystem.

***

Khan “Who never rests”, 1 CD (Tomlab), 2007

Excommunication / Satan backwards / Strip down / Golden dawn / I got to / Who never rests / Take it out on me / You like to party ? / On the run / B-movie / Hey lil’ sister / The shining / Favor after favor

dimanche 29 avril 2007

Jean-Marc Grosdemouge