Un groupe rock chinois fondé par un agriculteur chante le bio
Le “New York Times” est allé à la rencontre de Bā Nóng, agriculteur de la région rurale du Guangxi en Chine, qui mène une double vie singulière : celle de cultivateur de riz et de chanteur du groupe Varihnaz. Même José Bové n’y avait pas pensé.
Comme le raconte l’article traduit par “Courrier International”, Varihnaz signifie “champs remplis de fleurs de riz parfumées” dans la langue de la minorité ethnique zhuang du Guangxi. Le groupe a été formé par un cultivateur, un éleveur et un ancien maçon, s’oppose à la pop formatée chinoise en défendant un mode de vie simple et en s’engageant pour la préservation des traditions locales.
La notoriété du groupe a décollé après son passage dans l’émission “The Big Band”, où leur chanson “Le Grand Rêve”, un poignant récit sur les travailleurs migrants, a marqué les esprits. Malgré le succès, les membres refusent de sacrifier leur mode de vie rural : Ba Nong a terminé la moisson juste avant le début de leur tournée : “la terre se repose, et moi, je peux aller faire de la musique”, confie-t-il à la journaliste Vivian Wang.
La musique de Varihnaz marie guitares électriques, instruments traditionnels et poésie en langue zhuang, avec des morceaux comme “Malédiction de l’extermination”, dénonçant les pesticides, et des performances où ils vendent leur riz bio. Si certains accusent le groupe de romantiser la vie rurale, Varihnaz continue à promouvoir un lien authentique entre nature et musique, tout en inspirant leur public à réévaluer leurs priorités. Pour Bā Nóng, le succès n’est pas une finalité. “Si nous passons de mode, ce n’est pas grave”, conclut-il, prêt à retourner à ses champs si nécessaire.
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