Rien “Requiem pour des baroqueux”

Avec “Requiem pour des baroqueux”, le collectif grenoblois Rien livre un album hors format, oscillant entre atmosphères oniriques et grandiloquence instrumentale. Une spirale sonore où chaque plage devient un voyage immersif à l’imagination de l’auditeur.
En ces temps de formatage à tout crin, l’album du collectif grenoblois non indentifié Rien est salutaire. Hors format, ce “Requiem”, commence en effet par des orgues, puis enchaîne les ambiances sans s’arrêter, notamment sur le morceau titre (22 minutes) qui ouvre l’album.
On passe ainsi par des phases calmes et bizarroïdes juste striées de guitares, puis par une grandiloquence proche de celle d’Ange. On pourrait croire, une fois le disque écouté (si possible les yeux fermés), avoir enfilé une vingtaine de titres (ou plus) tous instrumentaux.
En fait, il y a sept plages sur ce disque, mais chacune recèle plusieurs ambiances, et quelques dialogues (les imprécations d’une femme, ou des extraits du feuilleton “Dallas”). On a ainsi l’impression d’entrer dans une histoire sans parole. A chacun de créer ses propres images.
En parlant d’images, Rien aime l’image de la spirale, (on peut aussi considérer ce disque comme un labyrinthe, une chasse au trésor) et les chiffres : ainsi, en studio, il n’y avait jamais plus de sept personnes réunies en même temps. Il n’en fallait visiblement pas plus pour créer un univers onirique à souhait.
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Rien “Requiem pour des baroqueux”, 1 CD (Un Dimanche), 2004
Requiem pour des baroqueux / Dallas session / Mesto piano / Fantasia / Stare mesto / Décalage contrôlé / Requiem pour des baroqueux part II
dimanche 11 janvier 2004