Telepopmusik “Angel milk”

Entre jazz, soul et electronica, Telepopmusik séduit avec un album riche en voix envoûtantes et textures étranges.
En France, on n’a toujours pas de pétrole (problème que n’a pas la Norvège) mais on a des idées… un peu sur tout il est vrai (la France aime débattre, même Condoleeza Rice le dit). Ce qui risque de mettre tout le monde d’accord c’est l’indéniable talent de Telepopmusik pour pratiquer une électronica poppy et soul, grâce à un album au look aussi étrange (un panda qui joue de la trompette sur la pochette) que gorgé de jolies voix : Mau du groupe Earthling, qui apporte un phrasé hip hop (“Last train to wherever”), Deborah Anderson qui communique une sensualité bienvenue (“Brighton beach”), ou Angela Mc Cluskey. Explorant des territoires jazzy (“Love’s almighty”, où le fantôme de Billie Holiday croise Ennio Morricone), elle nous fait immédiatement comprendre pourquoi son nom revient si souvent dans la presse ces derniers temps. Ceux de Fabrice Dumont, Stéphane Haeri (alias 2square) et Christophe Hétier (alias Antipop) ne devraient pas tarder à se diffuser également, comme étant ceux des concepteurs d’une musique électronique aussi langoureuse qu’étrange.
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Telepopmusik “Angel milk”; 1 CD (Catalogue/Capitol), 2005
Don’t look back / Stop running away / Anyway / Into everything / Love’s almighty / Last train to weherever / Brighton beach / Close / Swamp / Nothing’s burning / Ambushed / Hollywood on my toothpaste / Tuesday / Another day / 15 minutes
lundi 28 février 2005