Goldfrapp “Supernature”

Goldfrapp “Supernature”

On aime Goldfrapp pour ses ambiances à la Ennio Morricone, ses nappes de brouillards, et parce que sa musique ressemble à une adaptation cinématographique des oeuvres d’Emily Brontë (“Les Hauts de Hurlevent”) ou Bram Stocker (“Dracula”). On devrait dire “on aimait” car il ne subsiste pas grand chose du charme vénéneux des deux premiers albums du duo sur cette nouvelle livraison. C’est à peine si certains titres s’ornent de motifs baroques. Et pour le reste, on est dans une pop synthétique grand public digne de Kylie Minogue. C’est à dire la musique de monsieur et madame tout le monde. Comment aimer Goldfrapp quand le groupe abandonne ce qui faisait sa particularité ? En lui faisant confiance pour se reprendre à la sortie du quatrième album. Autant dire que si ce “Supernature” (l’hommage à Cerrone fait peu de doute) marche d’un point de vue commercial, on est mal barrés, mes enfants.

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Goldfrapp “Supernature” (Mute/Labels)

Ooh la la / Lovely 2 C U / Ride a white horse / U never lnow / Let it take U / Fly me away / Slide in / Koko / Satin chic / Beautiful / Time out from the world / Number 1

lundi 22 août 2005

Jean-Marc Grosdemouge