Nicholson “Moderne”

Tiens, tiens, tiens, l’accent du sud, qu’on a toujours considéré en France comme un “accent chantant” (et l’accent chti, il n’est pas chantant alors ?) a pu être entendu ces dernières années chez des gens aussi divers que Fabulous Trobadors, Diabologum (puis Programme et Expérience), Dupain, ou Di Maggio. C’est de Marseille que vient Nicholson, ses textes amers et ses mélodies accrocheuses. Passant d’un style (funk, pop, hip hop) à l’autre (les influences de Gainsbourg ou de Julien Baer), Nicholson est surtout un beau concentré des années 90 qui ont vu sa naissance. C’est que le duo a biberonné -entre autres (acid jazz, pop baggy), au shoegazing et s’y essaie (l’instrumental “Dieu pardonne, pas moi”). Massive Attack fait aussi visiblement partie de ses repères (“Rien à dire” est une sorte de “Protection” à la française, en tout point réussi). Voilà tout de même un album d’une rare incohérence, sauf si on considère que pondre une douzaine de titres de qualité est cohérent. Et c’est le cas.
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Nicholson “Moderne” (Chroniques Sonores)
Le père Noël est une ordure moderne / Qu’est ce que les animaux ont de moins que nous ? / Irème et le fantôme / Dieu pardonne, pas moi / Rien à dire / Nicholson / Moderne / L’homme à la tête d’ail / Mots / L’arche de Noè des bêtes de scène
27 juillet 2006