Liars “Liars”

En ne donnant pas un titre à rallonge à son nouvel album comme c’était souvent le cas par le passé, Liars annonce la couleur ; place à un peu de simplicité. Car rien n’est simple avec ce groupe : on le dit new-yorkais, mais ils se délocalisent ensuite à Berlin, et le personnel change (Pat Nature et Ron Albertson sont partis après “They threw us in a trench and put a monument on top”). Reste donc au centre la figure imposante (1,90 m) de l’Austratlien Angus Andrew qui explique : “cette fois nous nous sommes dit que nous avions le droit de ne pas tout expliquer tout le temps ou de faire des chansons simples.” L’efficacité prime donc dans ces titres d’indus-pop (fini les morceaux qui durent de longues dizaines de minutes). C’est dans un ancien studio de radio de l’Allemaagne de l’Est, Planet Roc, que cet album é été enregistrée et s’il convoque quelques fantômes (les ambiances sépulcrales de Joy Division par exemple), il fait la part belle à un rock bruitiste qui a abandonné l’art pour l’art d’hier sans se renier, mais offre aujourd’hui un son recevable par le plus grand nombre.
****
Liars “Liars”, 1 CD (Labels/EMI), 2007
Plaster Casts Of Everything / Houseclouds / Leather Prowler / Sailing To Byzantium / What Would They Know / Cycle Time / Freak Out / Pure Unevil / Clear Island / The Dumb In The Rain / Protection