Victor Bockris, Gerard Malanga "The Velvet Underground. Up-tight"
Dans la série “j’apprends l’anglais tout en cultivant ma culture rock”, apprenons aujourd’hui les significations du mot “up-tight”. Vous apprendrez ainsi au fil des pages que cela signifie : crispé, tendu, énervé, soucieux, rude. Car si ce terme sert de titre à ce livre, ce n’est pas parce que c’est le titre du premier spectacle-performance d’Andy Warhol (tenancier de la célèbre Factory) auquel a participé le groupe formé par Reed, Cale, Morrison et Tucker. Mais parce que l’histoire du Velvet est fondée sur l’idée de tension (électrique autant qu’humaine). Normal pour un groupe qui a “osé suggérer que le masochisme avait peut-être plus à voir avec notre réalité que l’amour universel”, selon les termes d’un communiqué de presse de RCA consacré au “Rock & roll diary” de Lou Reed en 1978. Au delà de l’imagerie SM, reprise depuis par les Pistols (autre groupe derrière lequel se cachait un homme, Mc Laren, et un lieu, le magasin Sex à Londres) ou plus récemment Trash Palace, le Velvet Underground est un groupe qui a d’abord construit sa réputation et sa musique lors de happenings, dans des conditions… rudes. Rudes comme la vie. Les drogues circulent, les autorités veillent lors des tournées, et chacun essaie de maintenir son numéro dans le show. Grâce aux extraits du journal du danseur Gerard Malanga datant de cette époque (n’osant se plaindre à Warhol, il y écrit des lettes), et aux interviews, menées avec Victor Bockris, ce livre entre de plain pied dans le quotidien du groupe.
Victor Bockris, Gerard Malanga “The Velvet Underground. Up-tight” (Editions Camion Blanc), 343 pages, 2005.
lundi 11 juillet 2005
