Ashley Slater “Big lounge”

Ashley Slater, ex-Freak Power et collaborateur de Fatboy Slim, livre un premier album solo ambitieux mais inégal, mêlant jazz, soul et modernité.
Ashley Slater n’est pas un perdreau de l’année : né en 61 en Californie, puis ayant vécu en Ecosse à partir de 1976, il a fait de longues études musicales, avant de collaborer au projet “Freak Power” (“Tune in, tune on, cop out”, c’étaient eux), et d’enregistrer quelques voix sur le dernier album de Fatboy Slim. Il a aussi participé à des albums de Carlay Bley, au trombonne.
Premier essai solo et une ambition démesurée : prendre les influences jazz et classique, les black roots, et tenter de les surpasser, en concoctant une musique moderne. Si certains titres y arrivent, dans un syncrétisme musical qui peut laisser pantois, et laissant à penser qu’Ashley est l’une des plus belles voix blanches (assez proche de Nick Cave), tout les morceaux ne sont hélas pas recommandables.
Pour quelques titres à la production digne d’Alpha, quelques rank-xerox de trop pour faire ce “Big Lounge” l’album parfait. Et une reprise du standard “Something Stupid” marrante puis vite gonflante. Béatrice Ardisson y trouvera certainement un morceau de plus pour sa prochaine compil “Paris Dernière”).
Ashley ne convaint qu’à moitié, mais comme les quelques morceaux intéressants présents sur l’album compensent quelques autres efforts indignes, on fera preuve de mansuétude. Qu’on ne l’y reprenne pas à deux fois !
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Ashley Slater “Big lounge”, 1 CD (Plush Records), 2002
Private sunshine / Got the feeling / Husband / Betterway / Sand / Strange dreams / Go ahead / Merry Xmas / Understanding / Our dream / Something stupid
samedi 23 novembre 2002