Anjali "The world of Lady A"

Lorsque l’ex-leader des Voodoo Queens, l’anglaise d’origine indienne Anjali Bathia, a sorti son premier album en 2000 (“Anjali”), le peu de réaction du public face à ce premier album plein de promesses nous a fait dire “pourquoi Goldfrapp et pas elle ?” Elle réussissait en effet un album d’exotica-lounge aussi réussi dans le genre “j’ai des références en musique indienne” que “Felt Mountain” dans le genre “j’ai écouté Ennio Morricone et ça s’entend”. Après un deuxième album (“Sheer Witchery”) qui était une compilation de maxis, Anjali joue plus que les “Asian provocateurs” en étalant encore plus largement ses références pop multiples, tout en parsemant ses compositions de sonorités sixties, de samples trouvés sur disques achetés dans des ventes de charité, et en développant des atmosphères cinématographiques dignes de Bollywood, c’est à dire Bombay, la capitale mondiale du cinéma, bien devant Hollywood. Bien plus qu’à Goldfrapp, on pourrait désormais comparer Anjali à de nombreux autres artistes… qu’on ne citera pas pour ne pas vous retourner la tête inutilement. Et puis, ce serait faire injure à ses efforts déployés pour affirmer encore plus qu’il y a trois un ans un son très personnel. Maintenant, la question reste : quand Anjali va-t-elle connaître le succès tant mérité qui lui fait encore défaut de nos jours ?
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Anjali “The world of Lady A”
1 CD (Wiiija/Beggars), 2003
mercredi 17 septembre 2003