L’IA est loin de pouvoir remplacer les écrivains, mais…
Il est possible qu’elle sache écrire des livres un jour. A l’heure actuelle, nous explique le documentaire “Ce livre a été écrit par une IA (et ça pose plein de questions)”, l’IA menace les traducteurs, et contribue à la propagations d’infox.
Il est en effet possible de rédiger des livres très rapidement. S’ils ne seront jamais publiés par une maison d’édition sérieuse, ils peuvent être autoédités sur Kindle par exemple. Et même si la société, appartenant à Amazon, demande à celui qui dépose le livre de signaler si l’IA est utilisée… ce n’est pas dit à l’acheteur. Il convient donc de faire confiance aux éditeurs ayant pignon sur rue.
Quant à la réflexion sur le travail d’écriture d’un roman, qui est mise en débat ici, on peut reprocher une vision un peu simplifiée du processus : entre un écrivain à l’ancienne qui travaille à l’ancienne avec ses idées, son vécu, ses émotions, les conversations de sa vie quotidienne (et le regard d’un éditeur ou d’une éditrice), et les aigrefins qui écrivent des prompts, appuient sur entrée et diffusent illico preso sans relire ni corriger, il peut exister des modes de collaboration où l’IA collabore avec l’humain pour l’aider à développer une piste narrative, renforcer un personnage, etc. C’est ce qui propose la start up Genario, qui s’adresse aux écrivains et scénaristes. On peut aussi utiliser le jeu de carte Fabula, qui stimule la créativité. Le storytelling est un art, un muscle et depuis des millénaires, l’humain a développé ce talent.
Mais il est vrai qu’il combat maintenant des machines dont la puissance d’apprentissage est redoutable. Encore une histoire qui est en train de s’écrire sous nos yeux.