La dissolution d’un régime : sept ans de Macronie en déroute

La dissolution d’un régime : sept ans de Macronie en déroute

Il n’y a plus d’argent dans les caisses et les Français doivent se serrer la ceinture. ET EN MEME TEMPS, il y a peu l’Elysée a fait refaire les sièges pour le Conseil des Ministres : une broderie RF blanche pour les ministres (photo ci dessus), et or pour le Président. Ou pour sa majesté Emmanuel 1er ? Il est comme ça Macron : il a raison. C’est vous qui n’avez pas compris. Il paie McKinsey pour des conseils mais n’écoute pas les Français. Il veut que les Français fassent des enfants, mais lui n’en a pas. Dégradant la fonction, en mars 2023, il va boire des coups en boite à Khinshasa (photo ci dessus) et boit une binouze dans la rue, tel un punk à chien. MBappé est poto avec le PR, alors que vous… bah non, vous vous contentez de le regarder à la télé. Macron prononce des discours DANS Notre Dame (la photo ci-dessus est parodique, et a été générée par une IA). On lui a dit non ce sera devant mais que voulez-vous, il ne peut s’empêcher : une semaine c’est pour dire merci aux ouvriers, et aujourd’ui c’est à cause de la météo. Qu’on se le dise : Macron est prêt à tout, il agit comme un sale gosse, et il vous emmerde. Bien profond. On rembobine et on décrypte.

Depuis 2017, Emmanuel Macron alias Jupiter se présente comme le maître des horloges, avec une pratique du pouvoir très verticale. Les corps intermédiaires ? Connais pas ! Quand les gens manifestent, on envoie la police ou l’armée et basta. Héraut de la “start up nation” qui devait tout améliorer comme par magie, le “surdoué” Macron semble aujourd’hui perdu dans un dédale de crises qu’il a lui-même contribué à provoquer. Le président “ni de droite ni de gauche” a su construire une Macronie à son image : hors-sol, autoritaire, et prétendument moderne, avec son jargon, sa novlangue.

Mais sept ans après l’arrivée de Macron à l’Élysée, que reste-t-il de ces promesses de renouveau ? Peu de choses, si ce n’est un pays fracturé et une succession d’échecs retentissants.

Les Gilets jaunes : le début de la fracture
Dès 2018, la révolte des Gilets jaunes a marqué un tournant dans le quinquennat Macron. Ce mouvement, né d’une colère sociale face à la hausse des carburants, a révélé une fracture profonde entre les élites et le peuple. Les cahiers de doléances, censés être un exutoire démocratique, sont restés lettre morte. Tout comme les propositions ambitieuses de la Convention citoyenne pour le climat, balayées d’un revers de main ou édulcorées. Emmanuel Macron ne sait pas écouter les Français : cela se voit à chaque nouvelle crise, et de façon de plus en plus dramatique.

Patrimoines et zones d’ombres
Les révélations d’“Off Investigation” sur l’étrange évaporation du patrimoine de Macron, pourtant ancien banquier d’affaires, posent des questions légitimes. Comment expliquer que son patrimoine ait été presque divisé par deux entre ses déclarations de 2014 et 2017 ? La transparence, tant vantée en 2017, semble aujourd’hui bien loin. Mais Macron n’a jamais jugé utile d’apporter des explications claires.

Benalla, McKinsey et la gestion trouble du pouvoir
Les affaires n’ont cessé de ternir la présidence Macron. L’affaire Benalla a révélé les dysfonctionnements d’un pouvoir personnel où des proches bénéficient d’une protection douteuse. Plus récemment, les contrats faramineux accordés à McKinsey ont soulevé des questions sur la gestion des deniers publics et la privatisation insidieuse de l’État. Ces scandales s’ajoutent à une liste déjà longue et sapent la confiance des Français.

Dissolution et trêve olympique : la fuite en avant
En dissolvant l’Assemblée nationale après la déroute des élections européennes, Emmanuel Macron a joué son va-tout. Mais la nouvelle configuration parlementaire n’a rien arrangé. En refusant de nommer Lucie Castets ou tout autre représentant des forces progressistes, pourtant en position de force, il a préféré renforcer son isolement en plaçant un homme venu des rangs des Républicains. Une stratégie d’autant plus incohérente que le Nouveau Front Populaire était devenu le premier groupe à l’Assemblée. Ce choix, symptomatique d’une gestion solitaire du pouvoir, a renforcé la paralysie institutionnelle.

Un gouvernement de “cadors” qui échoue
La Macronie se vantait de recruter des profils d’excellence. Mais entre les maladresses, les scandales et les crises mal gérées, ce gouvernement a semblé être un naufrage permanent. Les ministres, loin d’être ces soi-disant experts, ont souvent empiré la situation, qu’il s’agisse de l’économie, de l’éducation ou des services publics.

Le grand mélange des genres
Macron n’hésite pas à se mêler de tout, y compris du transfert de Kylian Mbappé, comme s’il s’agissait de la politique étrangère. Entre accolades exagérées aux athlètes pendant les Jeux olympiques et sorties en boîtes de nuit en Afrique, le président donne l’image d’un chef d’État plus soucieux de son image que de son action. Et maintenant, il s’apprête à fouler aux pieds la laïcité en prononçant un discours à l’intérieur de Notre-Dame. Un symbole fort d’une présidence qui refuse de respecter les frontières – qu’elles soient politiques, culturelles ou institutionnelles.

Toujours la faute des autres
Après la chute du gouvernement Barnier, Macron n’a eu aucun mot de remise en cause. Les oppositions sont irresponsables, mechants LFI et RN qui ont voté la censure, avec le renforts du PS, qu’il ne nomme pas. Les Français ne comprennent pas Macron, qui est pourtant si clair, lui qui n’est qu’amour, bonté, dévouement pour son pays : la rhétorique est toujours la même. Pourtant, c’est lui qui a choisi la dissolution. Et c’est qui n’assume pas les conséquences de son acte la VE République vacille (agonise ?). C’est lui qui a imposé une économie austéritaire, creusant les inégalités sociales et plombant la consommation.

La France va mal mais qui est au pouvoir depuis sept ans ? Macron. Mais c’est la faute des autres. Vraiment, il faut vous le mettre en tête. Et regardez les médias des milliardaires (TF1, CNews, BFM, RMC, Europe 1), ils vous expliqueront que le pays va mal à cause de Louis Boyard et Rima Hassan.

Macron c’est deux Godard pour le prix d’un : “Le mépris”, et le pays est “A bout de souffle”. Pourtant en 2017, Emmanuel Macron promettait un “en même temps” pour réconcilier les Français. En 2024, la fracture sociale et politique est évidente. Les Gilets jaunes, la réforme des retraites, la crise hospitalière, et aujourd’hui une assemblée paralysée… Sept ans de pouvoir auront suffi à transformer la promesse de rénovation en un bilan d’échecs.

Jean-Marc Grosdemouge