Louis Sarkozy, passe ton permis… de parler

Louis Sarkozy, passe ton permis… de parler

Louis Sarkozy a encore dit des balivernes dans “Apolline Matin” : il faudrait supprimer un certain nombre de signaux sur la route. Pour lui, le code de la route, vous savez ce fatras de règles, de panneaux et de limitations qu’on vous oblige à apprendre quand vous êtes ado, n’est rien d’autre que de l’assistanat.

On pourrait sourire, oh le petit il a encore dit une connerie, mais la question qui se pose immédiatement est simple comme une louisarkozerie : si on applique cette logique au reste, pourquoi ne pas s’affranchir aussi de la politesse ? Si je reste poli avec toi, Louis je ne fais que le maintenir dans le confort douillet des règles sociales. Autrement dit, je lui fournis un assistanat civique. En te tutoyant alors qu’on se connait pas, je t’apprends la vie.

On connaît le contexte familial de Louis, et il y a de quoi faire pleurer dans les chaumières : son papa a eu ses démêlés avec la justice. C’est même un multirécidiviste. Louis a besoin de se créer son destin, de dire non à la pente du crime. Mais est-ce vraiment une excuse pour déballer autant de conneries en direct à la radio ? Si Louis Sarkozy décide de suivre la pente de la post-vérité, alors là, oui, il y a de quoi désespérer.

Et puisque le ridicule ne tue plus, il serait presque urgent d’inventer un « permis de parler », calqué sur le modèle du permis de conduire. Un contrôle préalable, un minimum de compétence, et peut-être un peu de jugeote, histoire d’éviter que des incultes débitent des absurdités devant des micros et des caméras, sous prétexte que le nom de famille suffit à légitimer la parole publique.

Alain Cattet